Gravir la montagne: S’organiser pour mettre en mouvement une communauté toute entière. 

Dans les deux précédents numéros de L’Ardoise, nous abordions les caractéristiques et fonctions des rues principales et leurs difficultés durant les années 80-90. Puis nous avons évalué les options disponibles pour le centre-ville (CV) de Richmond. Aujourd’hui, nous vous présentons une synthèse des meilleures pratiques de réhabilitation des centres-villes. 

Organiser la renaissance de la rue principale (RP)

Une fois la décision prise de réhabiliter notre centre-ville, on se rend compte que les approches disponibles sont nombreuses et bien documentées. Car partout dans le monde, les villes anciennes ont subi les assauts d’une nouvelle organisation basée sur la voiture et des centres commerciaux de taille croissante. Pour prospérer, ces vastes structures périurbaines se sont diversifiées dans la restauration, le divertissement et des fonctions autrefois réservées aux cœurs des villes. Mais la contre-attaque s’est organisée et en 30 ans, partout dans le monde, des centres anciens renaissent, trouvent des vocations nouvelles et deviennent des lieux d’expérimentation et d’innovation en urbanisme, architecture, commerce, sociologie et environnement.

Des pratiques innovantes et éprouvées

De nos jours, une foule d’organismes aux statuts et missions variées offrent des services-conseils dont peuvent profiter les communautés désireuses de donner un second souffle au cœur de leur cité. Qu’elles aient une mission lucrative ou non, elles prennent des formes juridiques variées (coops, mutuelles, obnl…) comme Bâtir son Quartier, Vivre en Ville, Fondation rues Principales, Coeurs Villageois, Coeurs Urbains etc…

Elles ont en commun la notion de développement intégré*, où les éléments de réponse s’appuient sur l’ensemble des composantes du problème, dans une approche holistique qui conjugue plusieurs actions dans tous les secteurs. 

Un tissu serré… de problématiques

Le déclassement d’un centre-ville est un lent processus d’appauvrissement qui commence par une crise des commerces parfois provoquée (cf. L’Ardoise de mai et de août 2018) par une récession, amplifiée par le déplacement des activités commerciales en périphérie ou dans un centre urbain plus compétitif. Cette première phase est suivie d’une baisse des loyers commerciaux puis de leur remplacement par des baux résidentiels encore plus abordables. Les revenus baissant, l’entretien des immeubles ne suit plus. La pauvreté s’installe et parfois aussi l’insécurité. L’attrait diminue et les investisseurs désertent. La revitalisation d’un centre-ville doit donc remonter la pente en intégrant toutes les problématiques générées lors de cette décroissance : vitalité commerciale, attractivité, vétusté, pauvreté, santé, sécurité, infrastructures, services etc…

De nouvelles approches

Un «Projet centre-ville», par son ampleur et la variété des secteurs touchés, est l’occasion pour une communauté de faire le point sur son avenir. On se dote ainsi de nouvelles pratiques collaboratives, on revisite notre définition de la vie sociale ou des relations entre les générations. Certaines villes amplifient leurs atouts comme la culture et le patrimoine, tandis que d’autres mettent en avant des valeurs comme le développement durable ou la solidarité.

Parce qu’elle rassemblent citoyens, élus, équipes municipales et commerçants, les démarches intégrées des centres urbains deviennent des opportunités uniques de se projeter ensemble dans le futur. La désaffection est alors remplacée par un mouvement créatif auquel tout le monde peut contribuer. Par étapes concertées, les cœurs des villes redeviennent le reflet actualisé des citoyens qui les habitent et de la direction que veut prendre toute une communauté.

Un impact décisif

Les instances rassembleuses et opérationnelles mises en place dans un projet de revitalisation de RP peuvent soutenir une stratégie de restructuration économique plus globale. 

La synergie entre les fonctions commerciales des centres-villes et celles des secteurs industriels n’est plus à démontrer. Elles constituent la valeur du «milieu de vie» qui combine emploi et vie sociale et constitue un excellent indicateur de l’attractivité d’une communauté. Leurs vitalités se répondent car les industriels ont autant besoin d’un centre-ville dynamique pour attirer des travailleurs que le centre-ville a besoin de citoyens prospères pour s’animer.

Les clés du succès

Les stratégies de développement intégré des CV mobilisent des ressources importantes. Elles favorisent donc un engagement à long terme des citoyens et de la ville, ainsi que le maintien d’un financement récurrent. Des corporations sont habituellement mises en place pour assurer une gouvernance stable du projet et un espace de concertation de tous les acteurs. Outre un plan solide et une permanence, les succès des projets de RP, quelle que soit la taille de la municipalité, affichent un certain nombre de caractéristiques communes :

Une progression pas à pas du projet, une réussite à la fois – Une forte identité de la ville, bien communiquée – Un nom pour le CV et le projet (marketing) – Une exploitation habile des atouts locaux (culture, patrimoine, tourisme….) – Quelques commerces fondateurs (solides et rayonnants) – Des investisseurs patients – Des lieux de rassemblement attirants – Des interventions créatives (mobilier et aménagement urbain, animation…) – Un règlement municipal incitatif – Une gestion compétente – Une première impression favorable (pour initier le cercle vertueux) – Un bon système d’orientation et, au-delà même de l’architecture, une vraie expérience offerte aux citoyens comme aux visiteurs!

D’emblée, tous les rêves sont permis : on ajoutera, si possible, quelques gestes forts et symboliques comme l’installation de la mairie, voir de la bibliothèque sur la rue principale. L’essentiel est de montrer qu’on y croit afin de passer de l’apathie au courage.

Les atouts uniques de Richmond

Pour changer le destin de sa RP, Richmond possède des qualités uniques qu’elle peut utiliser à son profit. Notre agglomération offre son centre-ville à 5 communautés villageoises charmantes et essentiellement rurales qui définissent une région aux traits britanno-américains caractéristiques des Cantons-de-l’Est. De plus en plus connue comme le «Pays de l’ardoise», son potentiel touristique est encore peu exploité.

Écrin de ce riche patrimoine, l’ample rivière St-François borde le centre urbain sur tout son long, dans un site naturel d’une grande qualité. Et comme souvent dans les villes anciennes (articles précédents) son emplacement en fait un point de convergence facile pour qui arrive ou habite à Richmond (géoconfluence).

Enfin, le tissu industriel de Richmond, largement diversifié depuis la crise des années 90, est desservi par deux gares intermodales, une gare de triage et un accès autoroutier immédiat. Des emplois variés sont offerts toute l’année et des savoir-faire pointus sont accessibles pour supporter un vaste projet de réhabilitation et de création urbaines.

Tous ces atouts peuvent être mobilisés dans un puissant projet «Centre-ville de Richmond» qui tracera notre vision pour les 10 ans à venir. Notre vibrante communauté biculturelle aux traditions vivantes et au patrimoine distinctif y trouvera une occasion unique d’exprimer sa créativité, son histoire et ses rêves.

Nul doute que cette énergie retrouvée se verra aussi sur les façades !

Laurent Frey

Héritage du Val-Saint-Francois

Voici le deuxième de 3 articles de Héritage du Val-Saint François parus et à paraître dans le bulletin municipal trimestriel «L’ardoise» qui paraît à Richmond et sa région.

Dans le précédent article nous abordions les caractéristiques des rues principales, leur origine, leurs fonctions et leur lent déclin à partir des années 80, bousculées par les zones commerciales, les grands centres urbains et une série de crises économiques. Aujourd’hui nous vous présentons les grandes options qui se présentent à Richmond : la poursuite d’une conversion résidentielle de la rue principale (RP), le déménagement de la RP ou l’organisation de sa renaissance.

L’approche résidentielle

À Richmond, rappelons-le, les fermetures manufacturières des années 90 ont bouleversé l’équilibre de toute la cité. Très vite, c’est le secteur commercial du centre-ville qui a été affecté à son tour par les pertes d’emploi entrainant l’appauvrissement de la population et un déficit migratoire. Pour maintenir un revenu minimal malgré la fermeture de commerces, certains propriétaires ont commencé une conversion de leur immeubles en baux résidentiels (moins lucratifs). Au bout de quelques années, cette solution de crise a fait l’objet d’un moratoire mais son impact se lit désormais clairement : des devantures peu entretenues occultées par des rideaux, un voisinage globalement pauvre et une animation essentiellement disparue malgré de notables efforts municipaux. Les commerces non convertis sont inoccupés à 70%.
On est arrivé au résultat ambigu actuel où quelques commerçants courageux et dynamiques maintiennent leurs activités dans un milieu appauvri et dégradé. Les vitrines-logements envoient le message peu valorisant d’une communauté en échec qui ne prend pas soin d’elle-même.
Cette situation pénalise l’ensemble de la communauté car le milieu de vie qu’elle présente est peu attirant pour les investisseurs, les travailleurs, les visiteurs et les touristes. Dans cette dynamique, Richmond perd son rôle de centre urbain moyen et avec lui toutes les activités qui y sont rattachées. Les municipalités de la région perdent, elles, un centre qui complétait avantageusement leur offre.
Terminer le travail de conversion résidentielle pourrait constituer une stratégie. Une transformation nette des façades commerciales nous sortirait de l’entre deux déprimant des vitrines habitées ou désertes actuelles.
Mais ce serait oublier qu’à Richmond, l’entrée de la ville et les quartiers patrimoniaux sont connectés à ces deux rues centrales. Veut-on accueillir nos visiteurs dans une rue tranquille plus ou moins rénovée ou bien dans la vitalité d’une communauté en mouvement ?
Puisque l’animation commerciale à Richmond semble s’être en partie déplacée en haut de la rue Craig, doit-on en conclure qu’il faut déplacer la rue principale?

Reconstruire la rue principale ailleurs

Cette solution est parfois évoquée lors de différentes consultations. Elle semble la moins coûteuse puisqu’elle ne s’attaque pas à la revitalisation du centre-ville et laisse à la charge des propriétaires la conversion résidentielle de leurs immeubles.
On concentrerait en haut de Craig les efforts de planification d’une zone commerciale moderne. L’effort se limiterait à relancer le développement d’un secteur qui comporte déjà des commerces dont certains sont bien fréquentés. Aucun risque de compétition avec une rue principale réactivée. Tout le monde y trouverait son compte.

Oui, mais…

Le centre-ville continuerait tout de même d’être le point de réception des visiteurs. Sa situation géographique l’impose. Richmond, ville patrimoniale unique en région accueillerait les touristes au sud par une rue résidentielle presque déserte et au nord par une zone commerciale, sorte de mini rue King, organisée pour la voiture et n’offrant que quelques aménagements piétons.
Les citoyens Richmondais seraient contraints de s’organiser pour reconstruire des lieux de sortie et de socialisation. Les services publics resteraient éparpillés de même que l’offre culturelle. La rivière, déjà sous utilisée, resterait en retrait de toute idée de valorisation.
Peut-on faire mieux?

Organiser la renaissance de la rue principale

L’autre approche est d’organiser une revitalisation progressive du cœur de notre ville. De très nombreuses communautés ont développé cette vision à long terme et les méthodes, coûts, concepts et impacts sont largement connus et disponibles.
Combinant des approches organisationnelles, promotionnelles, architecturales et urbaines avec un plan de restructuration économique, cette projection dans l’avenir engage tous les acteurs du milieu.
Bien plus qu’une opération d’embellissement uniquement centrée sur les façades et l’aménagement de la rue, les démarches de Rues Principales sont, partout dans le monde, l’occasion pour les communautés de faire le point sur leurs atouts, de se doter de d’instances rassembleuses et opérationnelles et de mettre au point une stratégie de restructuration économique.
Si cette approche laisse habituellement un impact fort sur les cités c’est sans doute en raison de sa capacité à mobiliser un milieu tout entier. Du citoyen à l’élu en passant par les commerçants, les milieux d’affaires, culturels et touristiques, un projet de revitalisation bien mené devient un objectif collectif auquel tout le monde peut contribuer.

Projet de rénovation de façade sur la RP en 2018. La photo B montre l’état original. Il est possible de récupérer un certain état d’authenticité par l’étude des photos anciennes et l’application de solutions architecturales abordables.

La rue principale : à la croisée de toutes les énergies de la communauté

On l’a vu, les RP sont bien plus qu’une série de façades commerciales plus ou moins animées. Dans les villes anciennes comme Richmond leur emplacement stratégique les rend incontournables comme entrées de ville. Elles sont le visage de la communauté, sa vitrine et s’adressent donc tout autant aux résidents qu’aux visiteurs et aux touristes.
Leur emplacement central en font le lieu où l’on converge naturellement pour se rencontrer, fêter, sortir. Leur longue histoire (voir article précédent) se confond avec celle de la cité et explique souvent leur grand intérêt architectural et leur façon unique de refléter le caractère du lieu et de ses habitants.
À un moment crucial et rare de pénurie de la main d’œuvre, les communautés luttent plus que jamais pour leur attractivité. La qualité des milieux de vie joue donc un rôle croissant pour attirer des travailleurs qui n’ont que l’embarras du choix. Et c’est ainsi qu’une problématique sociale, urbaine puis commerciale devient aussi un enjeu pour le développement industriel et touristique.

Richmond possède l’atout unique d’une rue principale riche d’histoire et idéalement située qui peut jouer un rôle moteur* dans le rayonnement futur de notre splendide cité patrimoniale.
Ensemble, saisissons cette chance unique!

Laurent Frey
Héritage du Val-Saint-François

* : les comités citoyens «patrimoine, culture et tourisme», «infrastructures», «développement économique», «vie communautaire», et «aînés» proposent d’ores et déjà des approches qui incluent souvent la RP. Le conseil de ville, de son côté, mène des réflexions similaires. On avance !

Voici le premier de 3 articles de Héritage du Val-Saint François parus et à paraître dans le bulletin municipal trimestriel «L’ardoise» qui paraît à Richmond et sa région.

Notre rue principale

Est-ce trop tard ?

Au milieu de l’été 2016, Stéphanie Bérubé, journaliste à La Presse rendait compte de son excursion au nord des Cantons-de-l’Est. Suivant une ligne Danville – Upton, sa flânerie estivale passait naturellement par chez nous. De Richmond toutefois, point de trace dans son article ni sur la belle carte l’illustrant. À sa place, une évocation charmante des maisons de Melbourne et, tout à la fin, une conclusion en forme de jugement «Si vous aimez les vieilles bâtisses de briques rouges, traversez le pont et faites un saut à Richmond, où les demeures cossues et les bâtiments commerciaux sont nombreux. Leur état est, hélas, souvent bien mauvais.»

N’est pas «Principale» qui veut…

Stéphanie Bérubé a simplement vécu l’expérience de tous ceux qui nous visitent. Quand les touristes, passants, résidents ou investisseurs potentiels entrent à Richmond c’est la rue principale (RP) qui les accueille. Par design les centres-villes bien conçus favorisent la convergence et sont les premiers points de contacts avec les visiteurs. Si l’expérience de notre rue principale laisse à désirer, c’est toute la réputation de notre communauté qui est engagée quelque soit la beauté des autres quartiers.
La fréquence du sujet «Rue Principale» dans le débat public montre une unanimité chez les élus comme chez les citoyens : il est maintenant temps d’agir.
Explorons un peu la fonction et l’origine des centres urbains.

À quoi sert une RP?

Souvent identifiée à la notion de centre-ville, la RP est un axe de convergence des voies d’accès à la municipalité. Elle se confond souvent avec le noyau urbain originel ce qui en fait le secteur le plus ancien de la communauté et le point de départ de l’expansion urbaine vers d’autres quartiers historiques qu’elle relie directement.
On y trouve presque toujours un carrefour de routes importantes et les traces d’un premier établissement pré-urbain. À Richmond le croisement de l’axe N-S (route 116) et rue de la rivière (incluant la voie ferrée longeant la Saint-François) est le lieu du premier aménagement fixe connu : l’édification d’un moulin à scie hydraulique à la sortie du ruisseau Cushing.
À son âge d’or, un centre-ville traditionnel portait un sens intense de sa communauté. Un passant pouvait y identifier rapidement l’origine de la prospérité locale et les principales composantes du milieu : confessions, origines etc.. Il trouvait facilement les édifices publics, les commerces et la plupart des services dont il avait besoin. Le pouvoir municipal -comme ceux de la justice et de la police- était le signal incontournable qu’on se trouvait sur la «Main». La plupart des professions libérales y avaient pignon sur rue à côté des banques et de quelques boutiques qui propageaient la mode et le chic même dans les régions éloignées.
Des terrasses de café, des bancs publics et des placettes en faisaient l’espace privilégié par les citoyens pour se rencontrer et fêter. Ces aménagements apportaient, même dans les petites communautés, un sens de l’urbanité essentiel pour qualifier une ville et lui donner caractère et importance.
En somme une ville sans sa RP, ça n’existait pas.
Mais les temps ont changé…

Le centre de la «Main» de Richmond au tournant du siècle. Une diversité de commerces et de styles

Le déclin des rues principales

Avec l’avènement de l’automobile, l’étalement urbain et ses corollaires – les centres commerciaux- ont ébranlé cette organisation. Un peu partout un déclin des centres-villes c’est amorcé. Commerces fermés, sensation d’abandon, délabrement, même dans les grandes villes, les centres historiques et les grandes artères marchandes ont traversé des crises sévères.
À Richmond, les fermetures manufacturières, l’influence des grands centres urbains comme Drummondville et surtout Sherbrooke, ont vidé progressivement la principale de ses commerces. Même les banques qu’on pensaient plus résistantes à la crise ont peu à peu plié bagage. Pour encaisser la perte de revenu, les propriétaires ont converti certains commerces en logements. Et ce qui devait être un moindre mal est devenu le symbole d’un quartier en voie d’appauvrissement. Les loyers, forts différents des baux commerciaux, n’incitant pas à la rénovation, notre centre-ville a perdu progressivement son intérêt caractéristique et sa splendeur.
Nous en sommes là aujourd’hui.

Quel avenir pour la rue principale?

Ce débat semble être engagé dans toute la communauté. Lors de la consultation publique du 10 avril des comités de citoyens se sont rassemblés autour de différents thèmes : «patrimoine, culture et tourisme», «infrastructures», «développement économique», «vie communautaire»,  «ainés» etc…  Tous ces comités se relient à divers aspects de la rue principale et apporteront leurs contributions à un plan d’action dans les mois à venir.

Vue des immeubles à occupation mixte –commerciale et résidentielle – dans les années 50. Comparez avec la photo A et notez l’évolution des façades dans le temps.

Dans le prochain article, nous aborderons les différentes options possibles pour notre rue centrale :
–     La solution du tout résidentiel
–     Reconstruire la rue principale ailleurs
–     Organiser la renaissance de la rue principale

Dans un troisième et dernier article, nous vous présenterons les approches qui ont réussi ailleurs et qui ont contribué à la renaissance, non pas seulement des centres-villes, mais, par entrainement, de communautés toutes entières.
À Richmond, une telle démarche pourra s’appuyer sur un milieu d’affaires fort – et conscient des enjeux -, un tissu communautaire actif et solidaire et une richesse historique et culturelle qui ne demandent qu’à rayonner.
Notre cité ancienne au caractère unique pourrait bien jouer là, la meilleure carte de sa déjà longue histoire.

Laurent Frey

Héritage du Val-Saint-François